La Confédération soutient les hautes écoles cantonales (universités et hautes écoles spécialisées) et verse à cet effet des subventions de base. Pour les hautes écoles spécialisées, les contributions de base s'élèvent à 30 % du montant total des coûts de référence. Cette contribution fédérale doit à l'avenir être définie comme une contribution maximale et non comme une contribution fixe. Une réduction des contributions de base entraîne toutefois une diminution de la marge de manœuvre des hautes écoles. La sécurité de planification des hautes écoles et de leurs organes responsables est fortement compromise. Si les fonds fédéraux réduits ne sont pas compensés, les hautes écoles spécialisées ne seront plus en mesure de faire face à l'augmentation du nombre d'étudiants ni d'assurer les besoins de l'économie en personnel qualifié et bien formé. La Confédération propose que la réduction des subventions de base soit compensée par une augmentation significative des frais de scolarité. D'une part, en raison des concordats, les recettes supplémentaires ne profitent pas exclusivement aux hautes écoles. D'autre part, des frais d'inscription plus élevés limitent l'accès à la formation. Des frais d'inscription plus élevés mettent à mal l'égalité des chances. La situation financière des étudiants deviendrait plus déterminante pour la réussite de leurs études. Les bourses et les prêts d'études devraient être augmentés en conséquence. Ce qui entraînerait des dépenses supplémentaires dans les cantons. De plus, le terme « financement par les usagers » nous dérange. Il suggère que les étudiants sont les seuls à tirer profit de leurs études. Or, ce ne sont pas seulement les étudiants, mais aussi notre société et notre économie qui, comme chacun le sait, profitent de la formation.