Formation continue dans les hautes écoles spécialisées

CAS, DAS, MAS et EMBA sont les abréviations des programmes de formations continues dans les hautes écoles adoptées dans le cadre de la réforme de Bologne. Il s’agit de programmes en cours d’emploi, qui ont pour la plupart une durée comprise entre un semestre et trois ans.

L’admission aux formations continues d’une haute école spécialisée requiert en général un titre de Bachelor ou de Master d’une haute école spécialisée, d’une université ou d’une haute école pédagogique. Pour certains programmes, les hautes écoles spécialisées peuvent toutefois définir des conditions d’admission plus restrictives, ou au contraire, élargies à d’autres personnes sous certaines conditions (inscriptions dites «sur dossier»). Elles peuvent, notamment, accueillir des titulaires d’un diplôme de formation professionnelle supérieure, qui doivent alors bénéficier d’une expérience professionnelle suffi sante dans un domaine professionnel pertinent pour la formation continue et posséder les connaissances scientifiques appropriées pour le programme de la formation continue. Chaque haute école établit ses propres modalités d’admission pour ses programmes de CAS, DAS et MAS.

L’accessibilité depuis la formation professionnelle est importante et enrichissante. Depuis toujours, la formation continue dans les hautes écoles spécialisées est ouverte aux diplômé-e-s de la formation professionnelle (supérieure). Au début 2020, le risque d’une distorsion de la concurrence due aux doubles diplômes a été éliminé. Les hautes écoles renoncent à proposer des cours préparatoires aux examens fédéraux directement liés à la délivrance d’un titre de formation continue d’une haute école tel qu’un CAS, un DAS ou un MAS. Les formations continues des hautes écoles spécialisées doivent rester accessibles aux personnes issues de la formation professionnelle supérieure (tertiaire B). Les quotas d’admission de personnes non diplômées d’une haute école doivent absolument être évités.

Une personne ayant obtenu un diplôme de formation postgrade reconnu au niveau fédéral selon l’ancien droit a le droit de porter le titre «Diplôme de formation postgrade [nom de la HES] – orientation [désignation de l’orientation]». Il n’est pas possible de le convertir dans l’un des nouveaux titres de Master de formation continue (MAS ou EMBA). Les diplômes de formation postgrade délivrés selon l’ancien droit restent protégés.

Actuellement, l’accréditation institutionnelle conformément à la loi fédérale sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles (LEHE) garantit l’assurance qualité externe et le développement de la qualité pour la formation continue des hautes écoles. En complément, les hautes écoles ont la possibilité, sur une base volontaire, de faire également accréditer leurs programmes de formation continue et de se soumettre à des contrôles de qualité spécialisés supplémentaires (AACSB, ISO, EQUIS, CDIP, etc.).

fhmaster.ch est une base de données unique qui sert de boussole aux personnes intéressées par une formation initiale ou continue et permet de comparer les MAS et les EMBA, et bientôt aussi les CAS ou les DAS.

→ www.fhmaster.ch

Tous les deux ans, plus de 10 000 diplômé-e-s de hautes écoles spécialisées participent à l’enquête sur les salaires. En 2019, la formation continue a été étudiée de plus près.

Les personnes qui ont obtenu un CAS, un DAS ou un Master exécutif (MAS, MBA ou EMBA) dans une haute école spécialisée gagnent un salaire médian de 123 000 francs. À titre de comparaison, le salaire médian pour l’ensemble des participants à l’étude s’élève à 101 000 francs. La formation continue est rentable et pas seulement dans les branches comme l’économie (131 000) ou l’agriculture et la sylviculture (130 000), mais aussi dans la musique et le théâtre (130 952 – remarque: peu de répondants).

En moyenne, les personnes interrogées ont suivi 1,4 formation continue. Le CAS obtient la demande la plus élevée, mais les programmes de Master exécutif enregistrent une fréquentation pratiquement équivalente.

La principale motivation pour suivre une formation continue est l’évolution professionnelle. L’intérêt personnel est un critère décisif pour les DAS, tandis que le rafraîchissement et l’acquisition des connaissances les plus récentes priment pour les CAS. De plus, une formation continue est souvent choisie plutôt qu’une autre pour une raison de proximité géographique. La réputation revêt toutefois également une grande importance, en particulier pour le choix d’un programme de Master exécutif.

Les programmes de Master exécutif sont bien, voire très bien notés. Sur une échelle de 1 à 10, les programmes de Master (MAS, MBA ou EMBA) obtiennent une probabilité moyenne de recommandation de 8 et les CAS une probabilité de 7,7.

Dans l’étude, 80 % des personnes interrogées ont exprimé leur intention de suivre une formation continue, citant le plus fréquemment un programme de CAS ou DAS. Les hautes écoles spécialisées confirment une demande croissante pour les formations plus courtes telles que les CAS.